L'accompagnement neuropsychologique peut se faire à travers divers types de prises en charge en fonction des besoins des patients et des contextes d’intervention.
1. Évaluation neuropsychologique
L’évaluation permet d’objectiver les difficultés cognitives, émotionnelles ou comportementales d’un patient à travers un entretien clinique et des tests standardisés. Cela se fait généralement en plusieurs temps : entretien anamnestique, bilans (neuropsychologique complet, QI,..), remise des conclusions.
• Indications : suspicion de trouble neurologique, psychiatrique ou cognitif, recherche de compréhension du fonctionnement cognitif.
• Tests utilisés : batteries d’évaluation des fonctions mnésiques, attentionnelles, exécutives, langage, etc.
• Objectifs :
o Aider au diagnostic différentiel.
o Évaluer les capacités résiduelles et les points forts/faibles du patient.
o Orienter la prise en charge thérapeutique.
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2. Rééducation et remédiation cognitive
Mise en place d’un programme de stimulation cognitive visant à restaurer ou compenser les fonctions cognitives déficitaires.
• Indications : après un AVC, un traumatisme crânien, dans un contexte neurodégénératif, ou pour des troubles cognitifs associés à des pathologies psychiatriques.
• Outils et techniques :
o Exercices sur papier, logiciels de rééducation cognitive.
o Stratégies compensatoires (ex. : techniques mnémotechniques, agendas numériques).
o Approche écologique : mise en situation pour favoriser l’application dans la vie quotidienne.
• Objectifs :
o Restaurer les fonctions cognitives altérées : par des exercices ciblant directement les capacités touchées, comme l’attention, les fonctions exécutives ou le langage.
o Compensation : enseigner des stratégies pour contourner les difficultés cognitives, comme l'utilisation d'agendas ou de rappels pour pallier des troubles mnésiques.
o Adaptation environnementale : modifier l'environnement pour réduire l'impact des déficits cognitifs sur la vie quotidienne.
o Améliorer la qualité de vie : renforcer l'autonomie, diminuer la détresse psychologique liée aux difficultés cognitives et faciliter la réinsertion sociale ou professionnelle.
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3. Soutien psychologique et psychoéducation
Accompagnement émotionnel et information sur la pathologie du patient et ses impacts.
• Indications : anxiété liée aux troubles cognitifs, adaptation à un diagnostic, troubles du comportement associés à une atteinte neurologique.
• Interventions :
o Psychoéducation sur la maladie (expliquer l’évolution, les stratégies d’adaptation).
o Accompagnement dans l’acceptation des difficultés et l’adaptation à la vie quotidienne.
o Soutien à la gestion du stress et des émotions.
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4. Accompagnement des proches et aidants
Les aidants (famille, conjoint, etc.) sont souvent impactés par la maladie ou les troubles cognitifs d’un proche.
• Indications : fatigue des aidants, besoin de compréhension des troubles, soutien face aux troubles du comportement (ex. : agressivité, apathie).
• Interventions :
o Sessions d’information sur la pathologie et ses conséquences.
o Conseils sur la communication et la gestion des comportements difficiles.
o Entretiens individuels pour soutenir psychologiquement les aidants.
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5. Réinsertion et adaptation professionnelle
L’accompagnement peut inclure un travail sur la reprise d’une activité professionnelle ou l’aménagement des conditions de travail.
• Indications : troubles cognitifs post-lésionnels, TDAH adulte, troubles psychiatriques avec impact cognitif.
• Interventions :
o Évaluation des capacités cognitives en lien avec le travail.
o Conseils pour adapter l’environnement professionnel (ex. : pauses fréquentes pour la fatigue cognitive, outils pour pallier des troubles de mémoire).
o Coordination avec d’autres professionnels (ergothérapeutes, médecins du travail).